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Paru le jeudi 1er février 2018

Sonic the Hedgehog 4 : Episode II - Test

Sorti chez nous le 15 mai 2012 en dématérialisé, Sonic 4 : Episode II a la lourde tâche de succéder à un Episode I décevant pour les fans de Sonic. Une physique plus lourde et approximative, un design des personnages Moderne alors que le jeu se veut suite de Sonic 3 & Knuckles, des environnements trop ressemblants aux opus Mega Drive… Pour beaucoup, ce jeu ne mérite pas de s’appeler « Sonic 4 ». Néanmoins, on ne passe pas un mauvais moment à traverser des niveaux dont certaines idées de level design sont à saluer. Sonic 4 : Episode II corrige le tir, tout en assumant le côté recyclage du jeu que veut être Sonic 4. C’est parti !

Gameplay

S4E2 est un jeu célébrant l’anniversaire de Sonic 2 sur Mega Drive et l’apparition de Tails dans la saga. Il est donc logique de retrouver le renardeau aux côtés de Sonic ! Sa présence apporte de nouvelles mécaniques de gameplay pour un Sonic 2D, puisqu’il suffit d’une simple pression de bouton pour que les deux meilleurs amis franchissent les obstacles en équipe. Trois formations sont disponibles : le Copter Combo lors d’un saut à l’air libre, qui permet à Tails de s’envoler en portant Sonic pour atteindre des plateformes normalement inaccessibles ; le Submarine Combo lors d’un saut sous l’eau, où le renard se sert de ses deux queues comme propulseur en portant Sonic (fait intéressant, Tails ne se fatigue pas lorsqu’il est sous l’eau, alors qu’il s’épuise au bout de sept pressions de bouton en vol) ; et le Rolling Combo au sol, faisant s’unir Sonic et Tails pour faire un double Spin Dash qui détruit tout sur son passage ! Cette mécanique a un côté fun, mais peut rendre le jeu trop facile dans certains passages. Je trouve néanmoins qu’ajouter ce travail d’équipe apporte un charme non négligeable au gameplay ! Un travail d’équipe d’autant plus mis en avant par le multijoueur, permettant au deuxième joueur de contrôler Tails directement. Évoluant sur le même écran, les deux joueurs ne peuvent pas emprunter deux chemins différents par exemple : si Tails prend trop de retard sur Sonic, il est immédiatement ramener auprès de lui, et doit rejoindre l’action par une simple pression de bouton.

Les trois combos possibles dans le jeu

Sonic, quant à lui, se contrôle de la même façon que dans l’Episode I. Sonic Moderne oblige, la Homing Attack est bien exploitée, mais si on n’appuie pas une deuxième fois sur le bouton de saut à temps (c’est-à-dire tant que le lock rouge est sur la cible), on peut rater la capsule ou le bumper que l’on visait. Cibler un badnik dans ces cas-là est beaucoup plus problématique puisqu’on se prend le robot de plein fouet. Adieux les anneaux ! Le Spin Dash fonctionne également comme le premier épisode, mais peut davantage servir à prendre de l’élan pour faire de plus grand saut. On est malgré tout loin de l’inertie des opus Mega Drive, qui rendait ce mouvement jouissif. D’une manière générale, manier Sonic est aussi handicapant que dans le premier épisode : il est rapide, mais il pourrait l’être (et l’a été) beaucoup plus.

Level Design

Sonic 4 : Episode II comporte comme son prédécesseur cinq zones (la dernière étant une succession de boss), divisées en quatre actes, qui ont un level design similaire au premier. Les passages secrets ou secondaires se font rares, on est loin des embranchements des opus Mega Drive et c’est une des choses qui font tiquer pour un jeu qui s’appelle Sonic 4. Je n’irai pas dire pour autant qu’on peut traverser les niveaux en ligne droite en appuyant sur le bouton de droite : les pièges sont très nombreux, les zones de vide également, surtout sur la fin. Ces dernières sont facilement repérables à cause de panneaux orange d’alerte, qui ont fait leur apparition dans le jeu précédent, Sonic Generations. On pourrait penser que la difficulté est basse, mais il faut quand même avoir de bons réflexes pour faire le niveau d’une seule traite. Ou connaître le niveau par cœur ;)

De bons réflexes, on vous dit !

Un petit commentaire sur les boss. Celui de la première zone nous fait un clin d’œil moqueur à Sonic 4 : Episode I, qui ne faisait que reprendre presque à l’identique des boss des jeux Classiques. On se retrouve donc dans la quatrième zone de Sylvania Castle, face aux deux colonnes bien connues du Boss d’Aquatic Ruin de Sonic 2. Alors qu’on soupire de croire que les boss vont être à nouveau basés sur le copié-collé, une immense machine en forme de plante carnivore surgit ! Des tentacules mécaniques balayent la scène, et les colonnes de pierres sont anéanties ! Excellent retournement de situation. Ainsi, tous les boss de cet épisode sont inédits. Et demandent également certains réflexes. Malgré tout, le retour de Metal Sonic teasé dès la promotion est un événement, et l’un des affrontements contre lui est semblable à celui de Sonic CD. Vibrant hommage.

Comme S4E1 reprenait les Special Stages de Sonic 1 sur Mega Drive, l’Episode II reprend ceux de Sonic 2. Un long tube à parcourir en évitant les bombes et en récupérant le nombre d’anneaux requis, pour atteindre le palier suivant et se rapprocher de la sacro-sainte Émeraude du Chaos ! Naturellement, les Special Stages sont de plus en plus difficiles à finir. C’est donc une bonne chose d’avoir, comme pour l’Episode I, permis l’accès à ces niveaux spéciaux depuis le menu de sélection des zones. La durée de vie n’en est qu’augmentée, avoisinant une dizaine d’heures pour atteindre les Rank S et récupérer les étoiles rouges (uniquement présents pour atteindre les 100% et un succès). Très satisfaisant pour un petit jeu comme celui-ci.

Happy 20th, Sonic 2 !

Histoire

Contrairement au premier épisode dont l’histoire tenait sur un post-it : « Eggman réveille d’ancien robots pour éliminer Sonic », S4E2 nous mets en lumière des événements insoupçonnés et cohérents avec les opus Mega Drive, et ça, ça fait plaisir ! Pour commencer, Sega ne pouvait faire de meilleur clin d’œil à Sonic 3 & Knuckles qu’en reprenant le fameux système du Lock-on : qui possède l’Episode I et l’Episode II de Sonic 4 sur le même support, débloque un Episode caché, l’Episode Metal, révélant comment Metal Sonic est revenu de son affrontement de Sonic CD sur Little Planet. Dans l’univers de Sonic, cette planète est un satellite naturel de la Terre qui apparaît un mois par an au-dessus de Never Lake et transforme le paysage en prairie luxuriante, lui valant le surnom de « Planète des Miracles ».

Dès le début du jeu, on aperçoit facilement la fameuse planète dans le ciel. Mais quelque chose cloche… une armature métallique est en construction autour du globe ! Le Docteur Eggman fait encore des siennes, Sonic et Tails se doivent de l’arrêter. Excellente idée de nous montrer la planète en arrière-plan des niveaux, on a réellement le sentiment de prendre part à une histoire. Le savant fou est parti dans le Bad Future de Stardust Speedway pour récupérer la carcasse de Metal Sonic (la reprise de la zone de Sonic 4 telle qu’elle est représentée dans Sonic Generations confirme que Metal Sonic s’est fait battre à cet endroit-là), et en a profité pour utiliser Little Planet dans son plan de conquête du Monde, en construisant un nouveau Death Egg directement autour du satellite. Dimps reprend ainsi des éléments cultes des jeux Classiques pour créer une histoire cohérente et prenante. Cerise sur le gâteau, des cinématiques muettes à la S3&K à la fin de chaque niveau nous permettent de suivre l’histoire facilement.

Little Planet sous l’emprise du Dr. Eggman…

Game Design

Comme je le disais en parlant du Special Stage, un menu permet de choisir les zones. Comme beaucoup de jeux Sonic avant lui (Sonic Adventure 2, Sonic Rush, Sonic Advance 2), c’est une carte de la région, mais sous forme de panorama qui présente les zones dans un milieu naturel. Clin d’œil agréable, on peut remarquer le lac immense sous Little Planet, comme nous le montrait la cinématique d’intro de Sonic CD. L’Episode Metal nous permet d’ouvrir une nouvelle partie de la région, qui n’est en fait que la partie de S4E1 : Metal Sonic retraverse un acte de chaque zone du premier Episode (avec une difficulté plus élevée qu’avec Sonic) pour nous montrer comment il est revenu à la vie, avant de se mettre à poursuivre son ennemi de toujours.

Metal Sonic contre-attaque !

Concernant les zones, Sonic 4 : Episode II reprend le principe de S4E1, mais il le sublime. Les environnements ne sont plus de simples copié-collés des opus Mega Drive, mais des réinterprétations en 3D pure (on a plus l’impression de traverser un décor de théâtre uniquement constitué de panneaux peints) qui offrent un mélange des genres intéressant. La première zone, sympathique clin d’œil à la série Castlevania, est l’ensemble de ruines d’un château médiéval qui rappellera aux fans les fameuses Aquatic Ruin et Marble Garden (en plus linéaire, certes). Le parc d’attraction enfoui sous la neige, figurant un énigmatique château dans son paysage, reprend quant à lui des éléments d’Ice Cap et Carnival Night (et ressemble énormément à Sky Park, une zone de Sonic Rivals). La raffinerie de pétrole d’Eggman est inspirée du célèbre Oil Ocean, et de Sandopolis. La zone suivante est une poursuite entre le Tornado et la forteresse volante d’Eggman, faisant référence à Sky Chase, Wing Fortress et Flying Battery. La dernière zone, dans l’espace, rappelle le fameux Death Egg, mais aussi le système de gravité de certaines zones du projet annulé Sonic X-treme. Dans un même ordre idées, les badniks sont pour la plupart repris des opus Mega Drive, avec un look plus mécanique et froid que les robots d’autrefois.

Spikes (Sonic 1), Sandworm (Caterkiller - Sonic 1) et Zoomer, un robot inédit

Les musiques ne sont pas le point fort du jeu. Toutes au synthétiseur comme S4E1, elles sont constituées de boucles assez courtes et sont donc répétitives. Certaines mélodies sont irritantes, comme le premier acte de White Park ! Le niveau est inégal car d’autres pistes sont entraînantes, à commencer par le thème de Metal Sonic, et les musiques d’Oil Desert, qui retranscrivent une ambiance de terre dévastée post-apocalyptique appropriée. Mention spéciale au deuxième acte de White Park, qui reprend dans sa boucle une partie du thème de Twinkle Park, le parc d’attractions de Sonic Adventure.

Conclusion

J’ai entendu beaucoup de mal sur Sonic 4, et je tiens à remettre les pendules à l’heure : ce jeu n’est pas la catastrophe dont tout le monde se plaint ! On passe un moment agréable à traverser les actes et à découvrir un peu plus de l’univers de Sonic. Davantage que dans le premier épisode. Dimps a écouté les critiques pour nous livrer un épisode beaucoup plus abouti. Je vous recommande d’essayer le jeu pour vous faire votre idée ! Malheureusement, le jeu n’a pas atteint le succès escompté, ce qui a annulé définitivement nos chances de voir un jour la publication d’un Sonic 4 : Episode III.

Découvrez nos dossiers sur Sonic 4 :
 Le Test de l’Episode I

Par Di-Luëzzia le 1er février 2018

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